AUZAINVILLIERS
Mardi 12 septembre 1944
12e CUIRS
J.M.O.
COMBATS AUTOUR DE VITTEL
11 Septembre 1944.
Le G.T.D. est cantonné dans la région de Villars-en-Azois – Cunfin – Fontette.
À _H.00, le Commandant ROUVILLOIS reçoit le commandement d’un Sous-Groupement composé des unités suivantes :
– 1 escadron de chars légers : 1er Escadron du 12ème Cuirs, Lieutenant LENOIR,
– 1 peloton de chars de 105 : Escadron d’appui du 12ème Cuirs, Lieutenant BESNIER,
– 1 compagnie d’infanterie : 3ème Compagnie du Ier/R.M.T., Capitaine JOUBERT,
– 1 batterie d’artillerie : 1ère Batterie du 3e R.A.C., Capitaine DUBOIS.
Le Sous-Groupement sera rattaché au G.T.V. et fera mouvement vers l’Est, dès l’aube du 12 Septembre.
12 Septembre 1944.
Passage de la colonne au point initial : carrefour de la R.N. et du G.C.,
Itinéraire : Clairvaux – Juzennecourt – Pont de Bologne – Andelot – St-Blin – Chalvraines – Bourmont – Vrécourt – Bulgnéville.
À Bourmont, une section d’infanterie est laissée en flanc-garde vers le Sud.
Arrivée à Bulgnéville vers 12H00, la colonne s’arrête sur la G.C.17 avant l’entrée du village.
Le Sous-Groupement reçoit la mission de tenir Bulgnéville – La Croix-St-Nicolas – Auzainvilliers.
Dispositif adopté :
– Croix-St-Nicolas : 1 peloton de chars légers, 1 section d’infanterie,
– Auzainvilliers : 2 sections d’infanterie, 1 peloton de chars légers,
– Bulgnéville (lisières S.O.): batterie d’artillerie et chars de 105,
– 1 peloton de chars légers.
Vers 14H00, le G.T.V., dont le P.C. est à Contrexéville, donne au sous-groupement mission de progresser sur l’axe St-Remiremont – Houécourt – Viocourt – Attignéville.
Au delà de ce dernier village se trouvent, sans doute, les éléments de la 79ème D.I./U.S.
Effectifs engagés : deux 105 d’artillerie,
1 peloton de chars légers,
2 chars de 105,
1/2 section d’infanterie,
15 F.F.I. de Bulgnéville,
1 peloton de Spahis et une section du Génie sont envoyés en renfort.
À Houécourt, le Sous-Groupement se heurte à une forte résistance (infanterie munie d’armes antichars).
Au court de l’attaque, le détachement est renforcé par un peloton de chars moyens et une section d’infanterie.
Les derniers ennemis se rendent vers 19H00.
Prisonniers : 70
Armes détruites : un 75 anti-chars, 2 anti-chars légers.
Pertes du sous-groupement: 4 officiers et 7 hommes blessés.
Les unités engagées passent la nuit à Houécourt.
3e Régiment d’Artillerie Coloniale
Source: 2db.forumactif.com
Le 8 septembre 1944, la 2e DB passe à la 3e Armée américaine et est rattachée au 15e Corps.
Elle se porte dans une zone de concentration au Sud-est de Troyes.
Le I/3e RAC en appui du GTD qui se déplace sur l’itinéraire Nord, fait mouvement sur Crancey, puis dans la région de Fontette, où il restera jusqu’au 15 septembre 1944.
Le 11 septembre 1944, les troupes alliées venues du Sud ayant pris Dijon, une mission de liaison pour le compte du GTD avec la 7e Armée est assurée par le Capitaine Rogez en Piper Cub. Le lendemain, la 2e Batterie reçoit l’ordre de rejoindre le S/Grt De Guillebon qui a pour mission d’occuper Andelot.
Cette batterie interviendra les jours suivants dans la région de Chaumont, de Briancourt et de Chantraines.
A son tour, la 1ère Bie quitte Fontette le 14 septembre 1944 pour appuyer le S/Grt Rouvillois.
Elle intervient à Bugneville, Auzainvillers, Rouecourt.
Dans cette dernière localité, des tirs à vue et des tirs fusants sont exécutés.
Le 15 septembre 1944, le reste du Groupe effectue un mouvement de Fontette à Bourmont.
Les batteries se déplacent successivement sur Bombort, Brainville, Vaudoncourt, Contrexéville, Saint-Ouen-les-Fareys.
Le 17 septembre 1944, à 2h45, le S/G et Rouvillois reçoit l’ordre de partir vers Derbamont avec mission d’interdire les trouées de Cirecourt et de Bouzemont.
Le 19 septembre 1944, le GTD progresse sur deux axes en tête de la division de la Moselle à la Mortagne, en s’éclairant sur la Meurthe.
Le I/3e RAC se trouve fractionné comme suit :
La 1èreBie avec le S/Grpt Rouvillois
La 2e Bie avec le S/Grpt De Guillebon
La 3e Bie et l’EM marchent en éléments réservés
Extrait de : www.anciens-aerodromes.com
La contrée est libérée par la 2e division blindée du général Leclerc entre le 10 et le 13 septembre 1944 : Bulgnéville et Contrexéville le 11, Vittel les 11, 12 et 13.
Un sous-groupement de la division prend position à Auzainvilliers pour la nuit du 11 au 12 .
On trouve écrit que les Américains remettent le terrain en état , et, qu’en 1945, les Britanniques installent un premier radar sur le site.
Si, comme cela est indiqué dans la littérature, la Luftwaffe n’a pas utilisé le terrain.
Par ailleurs, il ne comportait que peu d’installations aéronautiques. Les destructions devaient être limitées à celles qui avaient été faites à la fin de juin 1940 au moment de l’évacuation française.
À ces dernières pouvaient s’ajouter celles des labours et des plantations, et peut-être la présence d’obstacles disséminés par les Allemands pour empêcher l’emploi du terrain.
Cependant, si les Américains veulent installer un terrain de campagne, ils doivent procéder à divers travaux pour adapter le site à leurs besoins.
En effet, les Engineers créent un terrain de liaison qui est qualifié de « terrain de Bulgnéville » sous la codification Y-31 .
Les terrains Y sont installés dans le cadre et à la suite de l’opération Dragoon (débarquement de Provence du 15 août 1944 puis remontée vers l’est de la VIIe Armée US du général Patch et de la 1e Armée française du général de Lattre de Tassigny).
Les terrains Y ne sont pas seulement installés sur l’axe emprunté par ces armées; il s’en trouve aussi dans le nord-est, les Pays-Bas et l’Allemagne.
Ils sont créés par le 9th Engineer Command Control.
Le terrain de Bulgnéville présentant à peu près les mêmes coordonnées que celui d’Auzainvilliers, on peut donc penser qu’il s’agit du même site, comme cela est mentionné dans la « documentation Carteret ».
L’infrastructure est ouverte aux opérations à partir du 4 novembre 1944 et jusqu’au 6 janvier 1945.
Elle comporte deux pistes, sans doute en croix, l’une de 4500 x 120 feet (1500 x 40 mètres), en sod, c’est-à-dire « en herbe » ou encore « engazonnée », orientée 09/27, et l’autre de 4100 x 120 feet (1360 x 40 mètres) en plaques P.S.P., orientée 06/24.
Ces dimensions correspondent à celles que le terrain français permettait en 1939, ce qui conduit à s’interroger sur l’emploi de ces pistes pour les mouvements d’avions de transport, comme il en est parfois fait mention.
En revanche, il ne doit pas y avoir de difficultés pour ceux des avions de liaison.
Le document consulté indique que le terrain est d’abord utilisé par la 2nd Tactical Air Force de la Royal Air Force, puis par la 12th Air Force américaine, sans qu’une ou plusieurs unités y soient stationnées.
Quant à l’assertion relative au radar britannique, elle est certainement le résultat d’une confusion avec ce qui s’est passé pendant les premières années de l’après-guerre, car il est peu probable que les Britanniques aient installé un radar de campagne sur un aérodrome de liaison à usage restreint.
Pierre Labrude
(1939-40) Equipage sur son bombardier léger bimoteur POTEZ 630
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