La colonne qui s’est engagée dans la trouée de Sées, rentre dans la ville de Sées, sans qu’un obus ait été tiré sur la ville.
Le général arrive à son tour. Il est debout, au centre de la place, devant la vieille cathédrale, s’appuyant sur sa canne. Un état-major où se mêlent les coiffures de toutes les armes, l’entoure. Tandis que les chars traversent la place dans un fracas terrible de chenilles, les cris de la foule, partant des fenêtres, des rues, de la place, montent vers lui.Svelte, élancé, la silhouette jeune et le regard énergique, il sourit à la foule, à la ville libérée, au succès, oubliant pour quelques instants ses responsabilités, puisant dans la chaleur de cet accueil, un réconfort pour les tâches qui l’attendent.Et la foule n’en revient pas, de l’avoir vu d’aussi près, et de l’avoir trouvé si simple ! Mais il est déjà reparti, avant qu’elle soit revenue de son étonnement.